TOUT SAVOIR SUR LES CIGOGNES … ou la CIGOGNE pour les NULS !
Oiseau mythique de l’Alsace, la cigogne vit en couple.
Après un déclin inquiétant - il ne restait que 5 couples en Alsace en 1972 - la population est aujourd’hui remontée à 600 couples, dont 53 au seul parc de l’Orangerie de Strasbourg.
Le couple se forme à l’âge de 4 à 5 ans et, comme chez le cygne, il est fidèle ! Le premier accouplement est parfois stérile, mais par la suite Dame Cigogne pondra chaque année de 4 à 6 œufs. Ponte échelonnée dans le temps : 1 œuf tous les deux jours, entrainant 30 jours plus tard des naissances également échelonnées. 4 en moyenne seront viables.
A la saison des amours, le couple construit le nid. A partir du moment où le 1er œuf est pondu, il sera jalousement couvé, indifféremment par la mère ou le père. Il n’est alors plus question de laisser le nid vide, même pour aller chercher de la nourriture.
Les cigognes sont essentiellement carnivores et piscivores. Elles ne recherchent la verdure qu’à défaut de trouver des nourritures plus substantielles. Avis cependant aux riverains de la place du Conseil des Quinze : il est déconseillé de nourrir ces nouveaux pensionnaires, autant pour leur santé… que pour la propreté de l’environnement.
Les cigogneaux ont un appétit féroce. L’apprentissage du vol commence pour eux au bout de 2 à 3 mois, en prévision de la grande migration.
A l’approche de l’hiver, les cigognes partent pour les pays chauds : Maroc, mais aussi l’Espagne depuis le réchauffement climatique. Elles reviennent à partir du 15 février. Elles retrouvent en général le nid qu’elles ont construit précédemment.
Pour terminer, sachez encore que :
- La cigogne vit un peu plus de 20 ans.
- Les bébés-cigogneaux pleurent !
- Le « craquètement » (claquements de bec) des parents est souvent interprété comme une façon de marquer leur territoire ou parfois un signe de contentement. C’est dire si l’on n’en sait trop rien… !
- Et bien entendu, en Alsace, ce sont les cigognes qui apportent les bébés :
"Storich, Storich, Guter / bring mir einen kleinen Bruder
Storich, Storichn Bester / bring mir'ne kleine Schwester"…
J. de Bonnières
Mai 2013