On a beaucoup entendu parler du PPRT ces derniers mois, avec des réunions houleuses où les associations de la Robertsau, ADIR et ASSER, sont montées au créneau. Alors nos quartiers, qui sont voisins de la Robertsau, sont-ils concernés aussi ?
Il faut d’abord savoir ce qu’est un PPRT. Les Plans de Prévention des Risques Technologiques ont été institués en 2003, suite à l’accident AZF de Toulouse (en 2001, 31 morts et 3 000 blessés).
On les distinguera des PPI, les Plans Particuliers d’Intervention, qui eux sont des plans d’urgence mis en œuvre pour faire face aux conséquences d’un accident industriel : le PPI gère et organise la crise, l’évacuation, les secours etc.
Le PPRT pour sa part a un objectif de prévention. Il détermine un certain nombre de mesures visant à prévenir les risques industriels et à protéger les populations riveraines des sites classés « Seveso seuil haut ». En somme à garantir une cohabitation plus sûre aux riverains des sites.
Or 7 industries du port au Pétroles sont classées Seveso seuil haut, et le PPRT qui a noirci les colonnes des quotidiens a été défini autour de ces sites à risques. A partir d’études de dangers, 6 types de zones ont été délimitées autour des sites selon le niveau de gravité des conséquences d’une explosion.
Alors qu’on se rassure : nos quartiers, bien que voisins, ne sont pas concernés par le périmètre du PPRT, même pas par la zone la plus éloignée. Ce qui ne veut pas dire que le risque soit absolument nul en cas d’explosion au port aux Pétroles.
Quant aux industries non classées Seveso, qui nous font face de l’autre côté du bassin des Remparts, elles présentent aussi des risques, même s’ils sont moindres. Ces risques là sont pris en compte par la législation sur les « Installations classées pour la protection de l’environnement » (ICPE), gérée par les services de l’Etat.
Jean-Luc DÉJEANT
Mai 2013