L'environnement et l'ADIQ, une vieille histoire !
La défense de l’environnement, un thème qui à l’ADIQ ne date pas d’aujourd’hui ! Dès sa création en 1926 l’association bataillait ferme contre les nuisances des industries du Port du Rhin. Dans le numéro 1 de son bulletin on lit les démarches de l’association auprès du maire et du directeur du Port Autonome au sujet « des abus commis par les exploitants du Bassin des Remparts ».
Les plaintes à cette époque avaient trait au bruit du travail de nuit et de deux pontons grues à vapeur de la société Franco-Suisse « qui causaient le plus grave préjudice au quartier qui avait déjà beaucoup à souffrir de la fumée des remorqueurs, des locomotives et des cheminées des moulins ».
Plus près de nous, le projet de création d’une usine d’incinération de déchets toxiques à Kehl en 1990, et la pollution qu’elle devait générer, avait mobilisé l’ADIQ qui avait co-présidé la structure franco-allemande Ecopole destinée à s’y opposer, une action qui avait abouti à l’abandon du projet.
En 2000, l’action de l’ADIQ contre les stockages de farines animales au port du Rhin, avec les risques de contamination du sol et de l’eau par le prion. A la demande des habitants l’ADIQ engagea un procès contre l’Etat qu’elle mena seule de bout en bout et, déjouant les pronostics, qu’elle gagna en tous points, ce qui lui valut une couverture médiatique nationale.
Mais l’ADIQ n’a recours à la justice qu’en dernière solution, et elle obtient des résultats par la concertation, par exemple en matière de nuisances sonores ces dernières années, avec les industriels des Grands Moulins de Strasbourg, Costimex, Somex…
L’ADIQ pilote également depuis 1998 un groupe de projet du Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles (SPPPI) qui a mis en œuvre un dispositif de lutte contre les nuisances olfactives industrielles.
Enfin il y a les actions ponctuelles de défense de l’environnement : pollution des cars scolaires à l’arrêt moteur tournant, nuisances des bateaux promenades, pollution visuelle des affichages sauvages, organisation de débats publics sur les énergies renouvelables, l’alimentation bio, la sécurité alimentaire…
Peut-être nos actions concourent-elles un peu à ce qu’il fait bon vivre dans nos quartiers, et à ce que l’on y fête régulièrement des centenaires… !
Jean-Luc DÉJEANT
Mai 2013