Projet d'urbanisation dans le quartier Rotterdam

PROJET D’URBANISATION ROTTERDAM : DE L’ART D’ESTIMER LES BESOINS DE STATIONNEMENT

En mai 2012 se tenait une réunion publique sur le projet d’urbanisation dans le quartier Rotterdam (250 logements dont 30 % sociaux). Le stationnement qu’il est prévu de créer est de 0,5 place par logement pour les logements sociaux, et de 0,8 place par logement pour les logements classiques.

L’ADIQ intervenait pour dire que c’était une erreur et qu’il faudrait exiger du promoteur au minimum 1 place par logement, car ce stationnement ne couvrira pas, loin s’en faut, les besoins, et qu’il faudra bien que les véhicules sans parking se retrouvent quelque-part, ailleurs dans le quartier.

Un jeune fonctionnaire municipal semblant en charge du dossier le défendait en se basant sur le « taux de motorisation » qui n’est dans le secteur de la cité Rotterdam que de 53 %, soit plus bas que sur l’ensemble de la ville ; il en déduisait que de la sorte les besoins en stationnement seraient largement couverts.

Or ce mode d’estimation, s’il satisfait entièrement les tenants de la réduction des places de stationnement dans les nouvelles urbanisations, est complètement faussé.

En effet d’une part le taux de motorisation correspond au nombre de ménages possédant au moins 1 véhicule. Or beaucoup de ménages possèdent 2 véhicules, parfois plus.

Le taux de motorisation n’est donc pas un paramètre pertinent puisqu’il n’est pas représentatif du nombre moyen de véhicules par ménage (et par logement).

En outre il n’est pas pertinent non plus de retenir comme secteur d’étude la cité Rotterdam, où le nombre de véhicules par logement (social) est effectivement plus bas que dans l’ensemble de la ville.

En effet le projet d’urbanisation, bien que se situant dans le secteur de la cité Rotterdam, est prévu à 70 % pour du logement non social, ce qui veut dire qu’il s’adressera à des ménages qui possèderont 2 véhicules environ par logement, comme c’est le cas sur le reste du quartier selon nos informations.

On voit donc que l’’analyse des besoins de stationnement peut être aisément faussée si elle n’est pas fondée sur les bons paramètres. Pour être faite sérieusement, elle doit se baser sur le nombre moyen de véhicules par ménage, et sur l’ensemble du quartier.

Jean-Luc Déjeant, novembre 2012

PROJETS IMMOBILIERS DANS LE QUARTIER ROTTERDAM

 

Ça va bouger dans le quartier Rotterdam. Il y a d’abord la Municipalité qui a décidé de lancer une urbanisation sur un terrain de 1,6 hectare situé entre le parc de la cité Rotterdam, l’Epide (quartier Lecourbe) et le gymnase du Conseil des Quinze (rue du Général Picquart).

 

Ce nouvel ensemble immobilier comprendra 250 logements dont 30% de logements sociaux, une résidence pour personnes âgées, un cabinet de médecins et un immeuble de locaux associatifs. Par ailleurs l’ancien gymnase du Conseil des Quinze sera rénové.

 

Le projet n’empiètera pas sur le parc de la cité Rotterdam qui sera intégralement maintenu et réaménagé.

 

Les accès de cette nouvelle urbanisation se feront aussi bien depuis la rue du Général Picquart que de la rue de Rotterdam.

 

L’opération immobilière se déroulera en 3 phases échelonnées de 2013 à 2016.

 

Le Conseil de Quartier (auquel participe l’ADIQ) a été sollicité par la Ville pour faire des propositions en vue d’affiner et améliorer ce vaste projet.

 

Dans cet ensemble immobilier il est prévu 0,8 place de parking par appartement privé et 0,5 par logement social. Nous avons évidemment réagi à cette règle qui nous semble totalement irréaliste malgré les arguments développés par la municipalité de la présence d'une station de bus ou de tram dans un rayon de 500 mètres. Nous envisageons de demander 1 place de parking minimum par logement ; la mairie décidera.

 

Par ailleurs, dans le même secteur, CUS Habitat prévoit une requalification complète de l’immeuble social dit « des célibataires », situé au 44 rue d’Ypres. D’autre part il est prévu de réhabiliter les 900 logements de la cité Rotterdam.

 

Enfin, dans le quartier Lecourbe tout proche, c’est un nouveau gymnase qui va être construit par l’EPIDE pour ses jeunes, et auquel à la demande de l’Adjoint de quartier les associations pourront avoir accès à certains créneaux horaires.

 

Benoît KAH, mai 2012