Pigeons : état des lieux

 

Les fréquents messages que nous recevons à propos des pigeons dans le quartier, de la part de ceux qui se plaignent de leurs nuisances comme des défenseurs de ces oiseaux, nous ont conduits à essayer de faire un point sur la gestion de la situation par la Ville.

Pour cela nous nous sommes informés auprès de l’Adjoint M. Bitz, en charge non seulement du quartier mais encore du service Hygiène et Santé compétent en la matière.

Partant du constat qu’il existe une surpopulation de pigeons à Strasbourg depuis de nombreuses années, et que ce phénomène génère une dégradation du patrimoine bâti et accentue le risque de transmission de germes, l’Adjoint a fait réaliser une recherche des causes par un spécialiste de l’école vétérinaire de Maisons Alfort, le professeur Michaud.

Il est ressorti de l’étude menée que la cause de la surpopulation de pigeons est directement liée aux industries du port du Rhin travaillant et stockant les céréales. En effet les pigeons viennent se nourrir de grain la journée dans la zone industrielle et retournent dans les quartiers centraux le soir.

Cette identification de la cause a conduit l’Adjoint, depuis huit à neuf mois, à faire évoluer l’action municipale, qui jusque là consistait en des captures d’oiseaux, pour la porter sur deux axes nouveaux.

Le premier est de réduire l’offre alimentaire. Pour cela il a travaillé avec la DREAL (ancienne DRIRE), service de l’Etat compétent en matière d’installations classées, et avec les industriels concernés, lesquels se sont montrés coopératifs.

 

Il leur a été demandé de condamner les ouvertures, nombreuses, par lesquelles pénètrent les pigeons dans les hangars et installations de stockage de grain, et d’autre part de veiller à l’entière récupération du grain lors des opérations de chargement et de déchargement.

 

Le deuxième axe est de faire en sorte que les pigeons ne trouvent pas refuge dans les nombreux greniers des immeubles privés de la ville, ce qui se fait par incitation des propriétaires et représente en conséquence une action de longue haleine.

 

Le procédé de capture est encore indispensable, et il y a de plus un risque de remplacement des populations de pigeons par d’autres espèces génératrices de nuisances telles que corbeaux et pies. Mais il n’est humainement pas satisfaisant et c’est la raison pour laquelle l’objectif de l’Adjoint est d’abandonner à terme les captures.

 

Mai 2010