Le PLU, un PLUS pour nos quartiers ?

Plan matérialisant les enjeux du PLU pour notre quartier

 

 

Exit le POS (Plan d’occupation des sols), vive le PLU (Plan local d’urbanisme) de Strasbourg.

 

Le second doit remplacer le premier en 2012. Et l’enjeu est d’importance, car le PLU, c’est la préfiguration de la ville de demain, à l’horizon 2025 : constructions, transports, équipements, économie, environnement ! Et une fois mis au point, il sera d’application obligatoire.

Cette année, les services municipaux étaient sur le pied de guerre pour l’élaboration d’un document essentiel du PLU : le PADD (Projet d’aménagement et de développement durable), qui contient les grandes orientations du futur PLU.

 

Il est louable de la part de la Municipalité d’avoir engagé une large concertation de tous les acteurs, des habitants et des Conseils de quartiers. Il va sans dire qu’il lui sera aussi louable de les écouter et de savoir tenir compte de leurs avis.

L’ADIQ a fait une proposition importante et concrète à M. le Maire sur une nécessaire évolution de la zone industrielle vers moins d’entreprises polluantes.

Le Conseil de quartier a pour sa part fait part à la Ville, dans un questionnaire ad’ hoc, de ses souhaits pour l’évolution du quartier (on parle ici du grand quartier, équivalant au canton).

Parmi ces souhaits, certains ne vont pas dans le sens de la densification urbaine : conserver aux sous-quartiers leurs spécificités – qui sont aussi leur richesse –, ne pas augmenter l’offre de logements dans un habitat déjà dense…

Lors d’une réunion de travail, l’Adjoint en charge du PLU, Alain Jund, au demeurant sympathique, avançait que les habitants étaient d’accord pour satisfaire la demande de logements à Strasbourg, mais pas dans leur quartier.

Or il n’a jamais été demandé aux habitants s’ils étaient favorables à une densification de la ville, donc à une augmentation des constructions, laquelle quoi qu’on fasse et qu’on dise se fait au préjudice des espaces libres et de la qualité de vie (notre article dans le Quinze de novembre 2008).

 

En l’occurrence le fait de ne pas être pour la densification urbaine n’est pas synonyme d’égoïsme ou de syndrome du Nimby ; c’est une vision différente, plus juste et plus équilibrée, de l’aménagement du territoire national.

 

Novembre 2009