PERMIS DE CONSTRUIRE : ET L’ASPECT EXTÉRIEUR ALORS ?
Du côté des mairies, on se défend en disant qu’on ne peut empêcher une construction si celle-ci est conforme aux règles d’urbanisme. Les plaignants peuvent même s’entendre dire de la part des élus que les appréciations critiques qu’ils portent sur l’aspect de telle construction relèvent de la subjectivité, voire du subjectivisme… Subjectif ! Le mot est lancé. La parade absolue pour justifier un permis de construire déconcertant et ne pas le retirer. On comprend un peu les élus : retirer un permis qu’ils viennent d’accorder ne serait-il pas reconnaître avoir commis une erreur, ou que leurs services n’ont pas bien fait leur travail ? Sans parler des réactions hostiles des bénéficiaires de permis qui se les verraient retirer. C’est pourquoi les édiles, dans la plupart des cas, ne retirent pas les permis de construire lorsque cela leur est demandé par des habitants ou associations au travers du dispositif de recours gracieux.
A Strasbourg le POS ajoute à ces dispositions, reprises dans l’article 11, que la définition volumétrique et architecturale des façades et toitures doit s’intégrer à la composition de la rue, de la place, de l’îlot…
La Ville prône la densification urbaine et pousse à ce que soient construites les « dents creuses », comme l’on dit. Déjà que l’intérêt de la densification est discutable (articles dans nos précédents numéros), le minimum ne serait-il pas que ces « remplissages » se fassent en cohérence avec les secteurs concernés ? Jean-Luc DÉJEANT, mai 2011 |